Comment faire avec nos émotions intenses et subites ?
Quand demander de l’aide?
Comment retrouver la sérénité ?

Les personnes qui consultent en psychothérapie viennent toujours pour leurs émotions. Et elles n’en sont pas conscientes! Car nos blocages comme nos ras-le-bol sont des résultats d’émotions refoulées.

Voici ce que j’entends le plus souvent c’est: « Je suis bloquée avec mon boulot », « Je me ferme avec les autres », « J’explose trop souvent avec mes enfants » ou encore « Mon conjoint.e ne me comprends pas »… 

Ces mal-être, ces blocages ou ces émotions intenses nous gênent dans nos vie. Et nos émotions sont une clé pour les comprendre et les transformer.

Je veux parler maintenant plus spécifiquement de la réactivité émotionnelle. Et de voir en quoi une thérapie peut vous aider- et même être nécessaire dans certains cas!

Qu’est-ce que j’appelle de la réactivité émotionnelle?

La réactivité émotionnelle commence par une sensation intérieure de tension émotionnelle importante. Cette tension est souvent vécue comme intense et envahissante, voire insupportable et douloureuse.
C’est tellement inconfortable que généralement nous passons à l’acte, de manière rapide et inconsciente.
C’est de ce court laps de temps que vient l’appellation de “réactivité”.

Les passages à l’action varient d’une personne à l’autre: le ton qui monte, les mots qui dépassent nos pensées, des justifications excessives ou des replis sur soi.

Parfois les cris et les coups ne sont pas loin…

Parfois aussi ils arrivent…

Et, plus tard, l’orage passé, on regrette…

Toutes ces actions sont en fait des essais pour maîtriser ce flot intérieur qui parfois nous envahit, et parfois à l’excès…. C’est un mécanisme naturel de défense et d’évitement, mais qui a aussi ses conséquences dans nos relations. En effet, nos réactions ne font pas sens pour nos proches. Selon les personnes leur réaction oscillera entre méfiance, perte de confiance, jugement voire moquerie et dénigrement!

Ne pas arriver à anticiper ni à arrêter le “déluge émotionnel” fait aussi partie du tableau.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Intensité, orage émotionnel, débordement d’émotion…

Et à la longue cette réactivité, cette impuissance répétée et ces regrets nous font douter de nous et de nos capacités sociales. Avec le temps nous pouvons culpabiliser, déprimer, s’isoler,… Oui car même en parler à ses proches est souvent difficile!
C’est là qu’avoir un soutien thérapeutique ou un accompagnement émotionnel prend du sens!

Le premier pas est de comprendre ce qui se passe. On y regarde de plus près?
Ensuite nous verrons les moyens pour transformer votre situation et la place de la thérapie.

Pourquoi sommes-nous pris dans de la réactivité émotionnelle?

Sous le terme de “réactivité émotionnelle” il y a plusieurs sujets: les émotions, leur déclenchement et leur intensité!

D’autres termes désignent ce phénomènes: débordement émotionnel, perte de contrôle de soi, crise de nerf, état dépassé, colère rouge, rage, hystérie, etc… sans compter les termes avec des notions de pathologie…

A)Nos émotions

Nos émotions en occident

Nos émotions sont souvent jugées, cataloguées comme “saines” ou “nocives”…

Et si elles étaient au contraire un simple indicateur de notre réalité intérieure et une invitation à nous y relier? Et si les écouter nous amenait à VRAIMENT prendre soin de nous et faire des choix ajustés pour nous?

Il ne viendrait à personne l’idée de se dire à propos du voyant de l’essence qui s’allume qu’il est “pathologique” quand il s’allume ou “malsain” quand il fait un bruit!
Non, quand il s’allume, on regarde, on réfléchit au nombre de km jusqu’à la prochaine pompe à essence et on s’organise pour y aller! Et si on faisait pareil avec nos émotions?

Nos émotions sont socialement peu admises en occident. On entend encore beaucoup “Elle ne sait pas se maîtriser”, “Il est tellement excessif!”…etc Dans les peuples racines ou certaines cultures, par contre, elles ont toute leur place et personne ne critique des comportements jugés chez nous comme immatures ou inappropriés.

Elargir notre vision de l’émotion

Dans des communautés ancestrales, les adultes peuvent “piquer une crise” en public, se rouler par terre en vociférant, sans que les autres adultes présents ne s’en inquiètent ni ne le jugent. Chacun continue ses activités… Après une dizaine de minute, la personne qui a évacué son trop-plein émotionnel continue ses propres activités, sans remords ni culpabilité! En toute simplicité! Les émotions, intenses ou non, font partie de la vie selon leur vision.

C’est un médecin intéressé par les peuplades avec une santé particulièrement bonne qui a découvert cette façon de vivre… Tenir compte de nos émotions et évacuer les trop-pleins émotionnels serait-il bon pour la santé?

Cette anecdote m’a ouvert l’esprit d’accepter vraiment les émotions comme une restauration efficace de notre santé globale.

Si l’émotion peut aller jusqu’au bout, passé un moment d’apogée, il y a une évacuation du stress et le calme revient naturellement. Les émotions fortes ont une deuxième phase dite “d’évacuation”. Après une colère, il y a souvent des larmes, après la peur un tremblement, après la tristesse de la fatigue. Ce deuxième temps vient rétablir l’équilibre, dit aussi homéostasie, dans le corps.

B) L’intensité de nos émotions et ses causes

Si nos émotions sont peu admises, que dire de notre intensité émotionnelle ou notre réactivité émotionnelle? Elles sont souvent interprétées comme dysfonctionnelles, tout simplement!

L’intensité émotionnelle peut avoir plusieurs origine:

a) L’intensité d’une émotion peut augmenter quand le message de l’émotion n’est pas entendu.

Si je suis contrarié et que ni moi ni mon entourage n’adapte quelque chose à mon ressenti, il y a de fortes chances que l’émotion se renforce!
Le but de l’émotion étant de faire entendre un vécu intérieur, s’il n’est pas entendu, l’émotion va redoubler de force. C’est comme si elle n’abandonnait pas son message! Elle persévère! (merci l’émotion! 😉 )

C’est particulièrement vrai pour les enfants.
Pour un enfant, moins l’entourage est capable d’accueillir les émotions, plus l’intensité des ces dernières augmente. L’enfant n’a en effet pas les moyens de calmer seul son émotion avant ses 7 ans.
Pour un adulte, c’est sa capacité à intégrer son vécu intérieur dans ses choix qui sera déterminant!

b) Les enfants ont une immaturité cérébrale qui les empêchent d’arrêter leur émotion

Le cerveau des enfants est déjà prêt pour le ressenti, la compassion, la connexion, et il est très réceptif à son environnement sensible et sensitif. Il vit des émotions mais en plus il capte celles de son entourage!

Par contre, tout le cerveau frontal, lui, n’est pas mature. Or cette partie du cerveau, nous aide, une fois adultes, à raisonner sur notre vécu, à anticiper l’effet de notre parole ou de notre geste, ou à retarder l’action par rapport à notre désir. L’enfant en est dépourvu. Il vivra donc les émotions de manière plus intense qu’un adulte et n’aura pas les moyens de se calmer seul.

Ces 2 facteurs expliquent que les enfants sont très expressifs et vite submergés par leurs émotions. C’est leur réalité. Et c’est une donnée importante à savoir en tant que parent ou professionnel de l’enfance et de l’adolescence (le cerveau préfrontal n’est mature qu’à 21 ans voire 25 ans selon certaines études!).

Chacun est différent et les degrés de perception peuvent être différents pour une même situation. Pour ces personnes, avoir des temps de récupération, des moments pour revenir à soi, à son corps, vont être des soutiens à organiser dans leur rythme de vie.

c) Les personnes hypersensibles ou sensibles ont des signaux corporels et émotionnels plus intenses que d’autres personnes.

Chacun est différent et les degrés de perception peuvent être différents pour une même situation. Pour ces personnes, avoir des temps de récupération, des moments pour revenir à soi, à son corps, vont être des soutiens à organiser dans leur rythme de vie.

d) L’intensité peut indiquer qu’un besoin de base n’est pas pris en compte.

Certains besoins déclenchent des émotions plus fortes. Les besoins d’intégrité, de respect et de dignité vont déclencher des “colères appropriées”, c’est-à-dire des colères utiles à préserver la sphère privée, physique ou psychique, de la personne.

e) Important: l’intensité peut être un signe d’une souffrance!

Revenons à l’exemple du voyant du tableau de bord d’une voiture. Toutes les émotions ne sont pas des alarmes aussi déterminantes pour nous que le manque d’essence pour un véhicule. Par contre la colère répétitive, le repli sur soi systématique, une réactivité émotionnelle répétée dans les mêmes situations et les réactions disproportionnées par rapport au contexte sont en fait les signes de souffrance à prendre en compte dès que possible!

Elles ont un rapport direct avec des vécus non résolus (Cf ci-dessous) de notre passé ou de notre héritage familial. Mal accueillies, elles s’accumulent. En s’accumulant leur expression va devenir de plus en plus intense… Elles peuvent aussi se transmettre d’une génération à l’autre!

Refoulées, les émotions peuvent ressurgir à l’improviste…

Plus elles s’accumulent et plus elles sont refoulées

et plus elles montent en intensité pour ressurgir de manière inopinée!

Plus nous essayons de les maîtriser

et plus elles nous envahissent…

C’est un cercle infernal.

C) Le caractère intempestif et inopiné des réactivités émotionnelles

Dans ma formation et maintenant par mon expérience de thérapeute, je constate que les débordements subits et intenses d’émotions sont souvent le résultat cumulé d’une souffrance du passé, d’une situation qui rappelle la situation traumatique passée, et du refoulement émotionnel vécu depuis.

Prenons un exemple vécu. Quand ma fille a su dire non, je le vivais très mal et pouvais me mettre dans des colères intenses et en quelques secondes. En séance avec une thérpaeute, j’ai pu accueillir la petite Coline qui avait eu elle-même peu de place pour ses émotions et pour ses choix pour elle-même dès toute petite. Quand dans ma vie d’adulte, ma fille de 2 ans « se donnait le droit », elle, de dire son avis et ses sentiments, ça réveillait toute la frustration accumulée en tant qu’enfant. Le « non » de ma fille était le déclencheur qui me rappelait inconsciemment une situation du passée. Et c’est comme si la petite Coline revenait au présent dire toute sa frustration à elle de ne pas pouvoir être entendue, alors même que cette autre enfant, ma fille, pouvait être accueillie et entendue (la plupart du temps!).

Si j’avais pu être entendue dans mes sentiments d’enfant, l’intensité de ma réaction aurait été moindre devenue adulte. Car en plus de ne pas avoir de place pour mon ressenti et mes choix, il y avait la demande constante de ne rien montrer de ce que je vivais. C’est le principe du refoulement des émotions.

Comment y faire face? Est-ce qu’un soutien thérapeutique aide? Est-ce nécessaire?

D’où vient la réactivité émotionnelle?

A l’heure actuelle je vois 3 causes à nos émotions intenses et envahissantes: les chocs traumatiques, le traumatisme développemental et le refoulement des émotions à l’échelle sociétale autant qu’individuelle.

A) Traumatisme, choc post traumatique ou vécu non résolu, késako?

Vécu non résolu

Un vécu non résolu est une “infraction” de notre passé dans le présent. Vous avez sûrement lu les nouvelles recherches sur le temps qui montre qu’il est beaucoup plus relatif et moins linéaire que ce qu’on pensait… Et nous vivons ces décalages de temps souvent et sans savoir ce qu’ils signifient. Regardons ce phénomène de plus près…

Quand nous vivons un choc, un mécanisme de “survie” se met en place. On parle de choc et de dissociation post- traumatique. C’est vrai pour toute personne qui vit un choc important, et à tout âge. Pour les jeunes humains c’est encore plus rapide et plus subtile.

Choc et traumatisme

Le mécanisme de survie passe donc par une forme de dissociation. L’enfant ou l’adulte refoule son ressenti douloureux et intense et prend une nouvelle attitude de “protection” intérieure inconsciente. Par exemple, les personnes survivantes des rafles nasies qui avaient du changer d’identité, ne supportaient pas les questions trop personnelles, y compris les innocentes questions, même des années plus tard, de leurs bambins. Elles avaient gardé l’habitude de protéger à tout pris leur sphère privée, sans plus de conscience de l’origine de ce comportement.

Je peux aussi expliquer ce phénomène de cette manière: au moment du choc, c’est comme si la personne isolait sa partie innocente dans une bulle de temps et prenait une armure ou un bouclier pour répondre à cette situation et continuer à fonctionner au présent dans son milieu. En parallèle un “protecteur” vient faire une interface entre le “Petit” et la réalité extérieure… C’est comme si une partie de lui restait ainsi figée dans cette situation non-résolue…et une autre devenait réactive à ce qui ressemble à la cause du choc vécu.
Il y a maintenant une dissociation, avec un Petit qui reste en attente d’être entendu et un Protecteur qui va continuer à réagir aux mêmes situations …

Un besoin de soutien dans le passé

Sans accueil ou aide à dépasser cet état de choc, le phénomène durera aussi longtemps que nécessaire, et donc jusqu’ à l’âge adulte! Mais avec le temps le petit « Protecteur » se fatiguera; et lors d’un gros changement de vie, comme la mise en couple, l’arrivée d’un enfant, un décès, il fera des irruptions de plus en plus inopinées dans le présent…

On pourrait aussi dire que ces parts du passé, ces Petits, restent en attente de l’accueil, la tendresse et l’amour dont elles auraient eu besoin à l’époque! C’est comme si, par les événements du présent, elles cherchaient à nous montrer ce qui leur est arrivé afin de pouvoir guérir!

B) Le traumatisme développemental

Si le parent ignore ses besoins, le bébé ou le jeune enfant fera savoir ce manque en augmentant le volume de ses cris, c’est bien là le sens de ses pleurs. Mais si le parent interprète mal cette “colère”, et réprimande l’enfant, l’isole ou le punit, et surtout si cette situation se répète, l’enfant va être mis en situation de vulnérabilité, car il ne peut pas compter sur l’aide de sont parent. Avec le temps son lien avec son adulte nourricier pourrait se rompre! Pour survivre il devra donc choisir entre continuer à manifester ses propres besoins… ou se taire pour préserver le lien et les soins de cet adulte dont il est tant dépendant!

L’enfant doit donc renier sa vie intérieure, refouler ses propres sentiments et besoins, pour préserver son besoin de soins et d’appartenance!

En psychologie il y a maintenant un terme qui reconnaît ce mécanisme: le traumatisme développemental. Il désigne tout le processus subi par l’enfant quand ses émotions et ses besoins ne sont pas pris en compte.

C) Le refoulement émotionnel dans l’éducation et la société

Le refoulement émotionnel désigne le fait de ne pas pouvoir exprimer ni physiquement ni verbalement le stress ou l’émotion qui suit un événement. Pour les enfants, selon la compréhension des adultes de l’importance des émotions, le refoulement sera partiel ou total. Alice Miller a mis en évidence ce phénomène et ses conséquences.

En occident, les adultes attendent encore souvent des enfants qu’ils maitrisent leurs émotions, ou qu’ils ne les expriment pas. Ceci est non seulement impossible, en raison de l’immaturité du cerveau et des circuits nerveux d’inhibition, mais délétère.

Les enfants vivent les émotions de façons encore plus intenses, nous l’avons vu, mais en plus les hormones du stress ont un impact plus important sur leur cerveau. Ils auraient donc plus besoin qu’un adulte de pouvoir exprimer leurs émotions jusqu’à leur résolution…!!! Mais si les parents n’ont pas pris conscience de ce phénomène, ni travaillé sur eux, leur contexte sera habituellement un contexte réprimant les émotions et encourageant le refoulement.

Le refoulement généralisé des émotions dans notre société actuelle complique tout le processus de gestion des émotions et de rétablissement des traumatismes. Il a un impact sur notre qualité de vie, sur notre compétence à prendre soin de soi, sur nos compétences relationnelles… et sur notre santé physique et psychique! Ni plus ni moins!

Si nous ne comprenons pas ces mécanismes, nous pouvons effectivement nous sentir bien démunis et désemparés!

Ce mécanisme est efficace, mais n’est pas prévu pour durer. Il permet à l’enfant de continuer à fonctionner… en attendant le soutien aimant et l’affection de quelqu’un qui pourra entendre son choc et son chagrin. Si ce soutien et cette affection n’arrivent pas, le petit Protecteur ne posera pas les armes et réagira sans discernement à toute stimulation qui ressemblera de près ou de loin au premier choc traumatique!

Ces traumatismes du développement retentissent sur la vie de la personne et perdurent tant qu’ils n’ont pas été pris en compte et guéris. Les paniques, les angoisses, les crises de nerf peuvent avoir leur origine dans ces traumas de l’enfance. Mais l’intensité de nos réactions est aussi un signe d’alarme de ces traumatismes.

Les moments durs ou les chocs ne sont même plus identifiés, ni par les individus eux-mêmes ni par l’entourage. Tout ceci crée un climat de confusion et de perplexité… qui pourrait donner l’impression que l’humain est quand même très défaillant voire misérable… mais le penser, c’est entretenir le cercle du déni, du refoulement, de l’intensité des émotions et de la détresse!

Avoir le soutien d’un thérapeute devient précieux! D’autant que nos vécus non-résolus ont tendance à impacter les enfants de notre entourage, et les nôtres en particulier!

Quelles sont les conséquences de la réactivité émotionnelle?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Des regrets des regrets…

J’ai déjà cité les conséquences sur l’estime de soi en début d’article, comme les regrets et l’impuissance, la culpabiité et l’isolement.

Mais à force ceci peut aller jusqu’à la diminution de l’amour de soi (/estime de soi), et une souffrance psychique chronique comme la dépression. Le corps peut exprimer les traumas et les mal-êtres cités par différentes maladies chroniques ou maux répétitifs.

De plus les conséquences sont aussi relationnelles. En effet, nos réactions ne font pas sens pour nos proches. Selon les personnes leur réaction oscillera entre méfiance, perte de confiance, jugement voire moquerie et dénigrement!

Comment transformer cette réactivité émotionnelle et ces débordements ?

Prendre soin de nos émotions

Nos émotions sont directement liées à nos besoins.
La première étape sera donc de « retrouver le chemin intérieur » vers les sentiments et les besoins.

La Communication Non Violente (CNV), l’écoute centrée sur la personne, l’ IFS et toute la psychologie humaniste peut vous y aider. Ma pratique allie la CNV et une forme d’IFS (les MAI). En effet, les émotions ont surtout besoin d’être accueillie et entendue. Une fois leur message entendu, l’émotion se dissout ou se transforme.

La CNV, qui donne les clés pour relier nos émotions et nos besoins, peut s’acquérir par des stages et des lectures (https://cnvformations.fr).

A ce stade la thérapie n’est pas nécessaire. Et toute sorte de propositions existent pour avancer avec nos émotions.

Prendre soin de l’intensité de nos émotions

En fonction des causes de l’intensité émotionnelle citées plus haut, les besoins et les actions seront différentes. J’ai déjà cités quelques possibilités en citant les différentes causes.

Mais plus généralement, pour diminuer l’intensité, les soins et méthodes qui invitent à se connecter au ressenti, à ressentir son corps et ses sensations sont importantes. Elles peuvent en effet apporter du bien-être et du calme avant et pendant une thérapie. Et elles seront encore plus précieuses pour ancrer les transformations après une thérapie ! Je pense au yoga, à la méditation, à la sophrologie, et plus globalement à tous les arts martiaux qui intègrent la dimension du ressenti.

Votre corps est un allié fabuleux pour revenir au calme. Prendre une douche, aller courir ou sortir en pleine nature. Ou même prendre quelques inspirations complètes et boire un verre d’eau. Des gestes simples pour se remettre un peu en équilibre vagal. Parfois aussi, si le contexte le permet, laisser l’émotion aller jusqu’à la décharge physique ou la provoquer peut vous aider. Trembler, se recroqueviller et se bercer, pleurer, tout ce qui favorise l’évacuation naturelle… (Car un des buts des pleurs est bien d’évacuer la surcharge!)

Par contre, si vous voulez comprendre d’où vient l’intensité de vos émotions et si vous souhaitez transformer plus durablement vos situations répétitives, la thérapie peut aider! Prendre quelques séances pour clarifier ce qui se joue en vous peut vous aider à réajuster votre environnement, à retrouver plus de sens, plus de joie et à repartir plus clair pour la suite!

Prendre soin de la réactivité émotionnelle

Nous l’avons vu, une composante de la réactivité émotionnelle est justement le fait d’avoir peu de contrôle ni d’impact dessus. Nos actions ou réactions se mettent en route avant même qu’on en ait conscience! Et le laps de temps entre le ressenti et l’action est si court qu’en prendre conscience seul est une vraie difficulté!


Avoir du soutien est souvent nécessaire pour transformer cette situation d’impuissance.

Ce n’est pas une preuve d’incapacité que demander de l’aide. Au contraire, quand on comprend bien les mécanismes de l’intensité et de la réactivité émotionnelle, c’est plutôt réaliste de demander du soutien!

Je dirais que c’est vraiment important de consulter quand il s’agit de réactivité émotionnelle. Et surtout si elle se répète et dans des situations similaires. C’est vraiment comme un appel intérieur à guérir et retrouver plus de paix! Comme une offre de notre corps et de nos émotions, une promotions spéciale, à ne pas manquer, en fait! 😉

Les séances de thérapie

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Retrouvez la sérénité après nos tempêtes émotionnelles

En cas d’intensité émotionnelle, nous allons « rester avec » ce qui se passe dans votre vie. Nous allons juste se remémorer le dernier événement où cette situation s’est présentée. Puis voir comment c’était dans le corps, quelles pensées étaient là, qu’est-ce qui était si important? etc… ceci nous conduira tout naturellement à vos besoins et nous regarderons ensemble quel petit pas vous pourrez faire pour mieux prendre en compte ce ou ces besoins dans votre vie.

Lors de réactivité émotionnelle, transformer ces “mécanismes de survie”, mis en place par le passé, va être la clé du travail. Le processus est similaire aux séances pour des émotions intenses. Cependant les parts protectrices mises en place dans le passé viendront aussi se présenter. Donc nous accueillerons tout ce qui vous traverse, comme les « blancs », les déconnexions, les voix en vous qui résistent ou qui doutent… Tout est bienvenu car ces gardiens sont de précieux alliés sur le chemin de la guérison!

Et rappelez-vous: leur intensité est liée au fait qu’on ne les entende pas. Quand on les écoute elles n’ont plus besoin de cette intensité. Comme leur message principal est: “écoute-moi et prends soin de moi!” si nous les écoutons elles s’apaisent et alors nous pouvons accéder à ce qui est si important pour vous -ou une partie de vous!!

Nous allons prendre le temps de ce soin ensemble! Ce peut être quelques séances ensemble pour l’intensité et une série de séances si des aspects du passé se présentent.

Vous trouverez ici les étapes d’une séance et ici les questions que vous pourriez avoir.

En résumé:

Plus nos émotions paraissent excessives ou disproportionnées plus elles sont un signal fort sur notre « tableau de bord intérieur» d’un besoin…de soin!!

Prenons soin ensemble de vos émotions.

Comprenons leur message et donnons à ces aspects blessés en vous

les soins et la tendresse dont ils ont tant besoin!

N’hésitez pas à demander de l’aide si vous vivez des émotions intenses et de la réactivité émotionnelle!